Publié dans Société

Agression et dégradations de biens à Toamasina - Les 6 universitaires jetés en prison

Publié le jeudi, 21 août 2025

Hier, le parquet du Tribunal de première instance de Toamasina, a ficelé le sort des 6 étudiants arrêtés, en les plaçant sous mandat de dépôt dans la prison d’Ambalatavoahangy, et ce pour agression et dégradations de biens lors des émeutes contre le délestage qui sévit sur place.  Pendant deux nuits consécutives, vers le début de cette semaine, des émeutes estudiantines ont éclaté à l'université de Barikadimy, à Toamasina. Une personne a été gravement blessée en recevant un projectile de presque un kilo, selon l'époux de la victime, et qui était lancé à toute volée par un émeutier, l'atteignant en plein visage.

L'on ne comptait plus les dégâts matériels constatés sur le campus même, mais aussi sur les véhicules, qui circulaient dans le périmètre de l'université, et enfin sur la RN2. Depuis, les 6 étudiants qui auraient été pris en flagrant délit d'avoir lancé des pierres sur les véhicules ou d’avoir mis à sac des bâtiments, aussi bien publics que privés, ont été arrêtés, mardi soir dernier. Dans la journée d'hier, ils ont été déférés au parquet de Toamasina, et ont été donc incarcérés provisoirement, en attendant leur prochaine comparution.

Le procureur de Toamasina était ferme et catégorique, sur ce point. Il était très remonté contre les étudiants grévistes, notamment après la grave blessure de cette mère de famille, alors qu'elle a voyagé dans un taxi-brousse qui devait la ramener, elle et les siens, vers la capitale, lundi soir dernier. « Cet acte barbare a été vraiment inadmissible. Il y a dans cette université des bandits qui agissent sous le couvert de leur statut d'universitaires. Et ceux qui l'ont commis devront s'attendre à de graves et lourdes sanctions », a expliqué le procureur devant la presse, mercredi dernier.

Il est à rappeler que l'émeute du lundi soir dernier était la plus sanglante car elle s'est soldée par des graves blessures sur cette passagère de taxi-brousse, laquelle a essuyé des tirs de divers projectiles provenant des étudiants contestataires.

Mais mardi soir dernier, ces derniers ont voulu recommencer. Et là, beaucoup d'entre eux étaient armés de flèches ou de frondes. Une deuxième coupure du courant survenue vers 19h dans le campus, les a poussés à converger vers l'accès principal à l'endroit. Les manifestants ont alors incinéré des pneus usagés, tout en lançant des parpaings sur les voitures empruntant le secteur.  Les Forces anti-émeutes sont intervenues, lançant des bombes lacrymogènes pour repousser les grévistes vers l'enceinte du campus. C'était dans ces circonstances que les 6 étudiants en cause, s'étaient fait prendre par la Police. Enfin, la décision de la Justice pour mettre les concernés en prison, aurait été accueillie favorablement par l'ensemble de l'opinion à Toamasina, selon une source. En cause, elle est vraiment lassée par cette propension des étudiants de Barikadimy à détruire les biens d'autrui, chaque fois qu'ils manifestent leur colère, ou bien font une quelconque revendication.

 

Franck R./Kamy

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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